Un économiste est accusé de crime de lèse-sémitisme
Cet Étienne Chouard quand même! Comme j'avais naïvement donné dans
le ténébreux panneau d'intentions machiavéliques! Il ne se savait pas antisémite, mais pour le
détromper, éclairer l'opinion publique, la police lui a filé un rencart, bientôt le placard?
Je m’étais bien trompé! Je m'étais mis dans la tête que la pensée de M.Chouart c'était du
trotskisme sans Trotsky et sans l'Armée Rouge, par un temps radieux quand nul Staline odieusement ne
rôde tramant ses purges, dans un monde où ATTAC continue de collecter sa fructueuse taxe [Tobin sur
les mouvement financiers] et où nulle part ne sévit le moindre GI Joe et ses bataillons de Patriotes
étendant sur le monde, d'une main de fer, la liberté sacrée dont ils ont le monopole.
Ouais... Il cachait bien son jeu le bougre! Mais l'alliance entre un journalisme dernier cri et un arsenal législatif multitâche, les législateurs légiférant pour notre gouverne aussi habilement qu'ils savent habituellement le faire, experts en l'art de se sucrer avec la modération exemplaire qu'on leur connaît... l'union de la trique et du goupillon a démasqué cette ignorance de mauvais aloi prétendant à l'innocence sur laquelle doit abattre son impitoyable couperet une loi répondant aux exigences de qui a les moyens de faire appuyer ses désirs par les vendeurs de réalité respectueuse des droits, délivrée au mètre ou au poids, législations débarrassée via 49.3 et multiplication des alinéas de devoir respecter la jugeote du citoyen par définition ignare, pour exiger que tous nous radotions à l'unisson avec les rabougris du bulbe qui sont supposés incarner la raison légitime de la bullshit nation.
C'est la nouvelle donne, antisémite pour raison d'ignorance: faute avouée en est d'autant plus
impardonnable. Antisémite du jour au lendemain pour n'avoir pas su entonner le refrain du
prosémitisme obligatoire des media bien informés, qui ne nous disent pourtant pas très clairement ce
qu'est cet antisémitisme criminel prohibé par la loi que nul n'est censé ignorer, si on ne veut pas
qu'elle nous le fasse cher payer.
Dans le doute faudra faire attention à ce que l'on dit quand on s'exprime en public, pas à cause de
Poutine et du KGB, mais parce que notre lideur minimo nous garantit par une ribambelle de paperasses
certifiées SGDG que faire ainsi est tout à fait conforme au cadre démocratique d'une société non
dictatoriale éprise de la précieuse liberté de garder sous le boisseau tout ce à quoi la loi nous
impose d'économiser l'exposition à une lumière dont la température et l'intensité n'ont pas été
convenablement réglées par les plénipotentiaires de cette évidente vérité que seule importe
l'opinion du paltoquet du jour si elle est colportée par un nombre suffisant de timbrés réunis en
petit comité autour de l'ultime platitude à la mode. Et autres réseaux sociaux non-virtuels!
Ouais va falloir faire gaffe. Les victimes d'hier demandent d'outre-tombe leur part de sang dont une histoire cruelle les a dépossédées. Elles crient vengeance et la loi se charge de l'exercer à leur place puisqu'elles ne sont plus là pour le faire; par-delà l'éternité elles implorent la poigne moralisatrice des oppresseurs d'aujourd'hui de leur donner une descendance, de nouvelles victimes qui attendront leur tour pour que leurs épreuves deviennent rentabilisables par la dernière cuvée de trous du cul à pédigré sortis de leur chenil pour régner sur les arriérés peuplant la France.
Ce Chouard, vraiment! Heureusement que le Media était là pour lever le lapin d'un crime comme il en
fut rarement commis d'aussi monstrueux au long de notre histoire nationale où les élites en place
ont toujours su tenir le cap d'une hauteur morale intransigeante à la racine d'un patriotisme
fervent permettant d'utiliser l'armée et la police au moindre frémissement de la machine à
règlementer les influx nerveux parcourant les circonvolutions mal embouchées aux relents
populeux.
Une veine vraie de vraie! La clairvoyance étatique était là pour ne pas tomber dans le panneau d'une
ouverture de façade aux quatre vents délictueux des opinions imprononçables. Je ne m'étonne plus à
présent qu'Alain Soral ait pu se laisser aller à dialoguer avec un si retors porte-voix du courant
[épithète peu flatteuse] de gauche qui cachait son jeu odieux de renégat de l'humanité en faisant
semblant de s'intéresser au courant [re-péjorativement vôtre] de droite, tendance souverainiste à la
ramasse... de miettes grosses de tant de magots rassis et de pantouflage bien ordonné qui commence
où l'on sait.
Bref, ce pauvre Chouard... je pige sans peine que comme moi il n'y pompe rien, faut croire que ce
doit être compliqué. Car être antisémite, à ce qu'il semble et je préfèrerais ne pas devoir en
jurer, ce n'est pas être contre toutes les sortes de Sémites qui peuplent le Moyen-Orient et ont
essaimé aux quatre coins de la planète; être contre les Arabes, qui sont eux aussi Sémites, que je
sache, ce n'est pas de l'antisémitisme et ça relève en plus du bon sens le plus élémentaire, et
surtout de lui. Depuis le temps qu'Allah veut se faire Jéhovah, à moins que ce soit Yahweh, je m'y
perds dans tous ces monothéismes multipliant les dénominations, comme la bureaucratie la
contamination, le clergé est passé par là... ou il y passera, depuis le temps, il finirait bien par
y arriver si on ne se méfiait pas.
Non, être antisémite ce ne devient punissable par les foudres d'une loi supplémentaire qui meublera
avantageusement l'emploi du temps d'une armée de pondeurs de circulaires sans lesquels la France
entière serait catastrophée, l'antisémitisme ce n'est répréhensible que dans les cas où ce sont des
Sémites d'origine Juive qui sont la cible de cette animosité verbalisable et si cela se manifeste
aussi par un négationnisme dont je savais aussi peu que Chouard qu'il fallait que j'en sache par
cœur le tracé. Après le code de la route, le code de conduite respectueux du sémitisme tel qu'on
l'adule parmi les bigots de toutes les confessions. Après le code Noir, le code Juif... ça me
rappelle quelque chose!
Mais la complexité du sujet ne s'en tient pas là. Même s'il ne vous est jamais passé par la tête de
mettre en doute l'existence des camps d'extermination du XXe siècle, pas plus qu'il ne vous paraît
vraisemblable que la planète, cette garce, ait perdu sa rotondité, ne vous faites pas d'illusion,
vous n'êtes pas tiré d'affaire; et surtout n'allez pas vous demander pourquoi il faut justifier
d'une connaissance supérieure de l'histoire d'une ethnie parmi d'autres dont on parle tant depuis
tant de temps que je me demande si une fois de plus les victimes d'avant-hier ne serviraient à
peindre en rose le bel aujourd'hui dont on ne vantera jamais assez la fraîcheur des coloris.
Donc ne croyez pas vous en sortir à si bon compte en respectant l'esprit des lois, que ce soit par
réflexe moutonnier ou tout bien considéré, les journalistes sauront sans mégoter vous faire
regretter de n'être pas mieux informé du monopole de la carte de presse sur les places de parking
réservées aux handicapés de la pensée non rémunérée, sereine. Bref dans les bottes de qui je sais
les excuses se seraient fait attendre et, pour avoir reçu à cette occasion celles de Chouard, Madame Levy [causeur.fr] en aura perdu un auditeur épisodique... encore que ses options politiques m'aient toujours
laissé de glace et pour autant que je me sois occupé de les disséquer au bistouri d'une curiosité de
basse intensité envers les existences médiatiques orientées jactance.
Pauvre Chouard,
mettez-vous à sa place, pire que tous les supplices de l'enfer, voir sa parole dictée par des
journalistes.
Personnellement, jusqu'à ce que d'aucuns se mettent en tête de m'asséner à répétition des certitudes
de béton il me semblait plus avisé de ne pas gaspiller mon scepticisme sur tant de témoignages d'un
temps ou l'imagerie numérique n'existait pas encore. Néanmoins, pour ne négliger aucune piste
permettant de suivre la vérité jusqu'à l'exactitude définitive, j'ai aussi ouï dire que le KGB ne
s'était pas privé de créativité photographique, disparitions révélées par les sels d'argent dont le
MI6 était tout aussi friand, alors n'est-ce pas!
Après tout je n'étais pas né au moment des faits et c'est au lycée et au cinéma que j'en ai entendu
parler. Comment puis-je me fier aveuglément au témoignage de gens que je ne connais pas ou accorder,
parce que la loi le veut, le moindre crédit à ce que l'école de la république m'a enseigné, sachant
comme je le sais avec le recul de sept décennies que ce n'était généralement que mensonges et
vantardises, une cabale de minables sans envergure agrippés à la platitude de leur vision décrépite
d'un monde à jamais figé dans leurs ornières préférées.
Ma contribution au sémitisme sans limite, les camps ont existé parce que Photoshop n'existait pas,
est-elle sujette à caution ou la preuve par l'absurde de la légitimité vérolée des vertueux
imbéciles qui légifèrent à propos de n'importe quoi. J'espère que la LICRA n'y verra pas je ne sais
quoi qui ne devrait pas y être, mais je vous garantis que le sous-texte est gratiné et que je ne
m'en vanterai que longtemps après mon décès de peur qu'à quelqu'un cela ne prenne de vouloir le
précipiter pour venger mes errances populistes éprises de pléonasmes répétés.
Vous pensiez donc peut-être, ayant esquivé l'hameçon juridique, pouvoir échapper aux chausse-trapes
acérées des media? Que nenni, mon gars. Le Media est là pour nous rappeler au devoir de réserve où
stocker sa liberté d'expression pour ne pas risquer la voir transmettre au parquet, sans s'en
douter, n'en doutons pas... et qui pourrait voir là de la délation orchestrée par de tristes sires
dérapant entre parisianisme et fosse à lisier? Je vous le donne en mille: les complotistes!
Aussi pour ne pas avoir l'air de vouloir me défausser à coup de prétextes mordicus-énervés sur une
question cruciale de l'histoire des religions du Livre, tant éprises de dialogues empreints de bonne
volonté réciproque et d'ouverture intellectuelle, afin de ne pas donner l'impression de faire
semblant de n'avoir pas d'opinion sur la question des camps, disons que mon problème n'est pas
qu'ils aient ou non existé mais plutôt que leur nombre ait été dramatiquement sous-évalué et que
tant d'entre eux aient vu leur permis d'exploitation prorogé sine die.
Donc oui, bien sûr, les grands ancêtres, le Reich de mille ans devenu une cause nationale permettant
de traquer ses survivances dans les courants ascensionnels des amateurs de parapente. Inversement,
le Goulag soviétique, on doit pouvoir nier ça sans se faire contrôler la radicalisation, surtout que
pour beaucoup ce sont des communistes qui y sont restés, toujours ça de gagné pour le gang à la
Guaido qui nous gouverne; ces camps-là la question ne se pose pas de la négation de leur existence
et aucune loi ne punit qui n'y croit pas ou n'y pense que si ça lui pique, dans le flou que commande
l'immensité des solitudes numériques.
Quant aux inextricables convictions du tribun des éditions du Triste Sire, ce qu'il n'a pas pigé c'est que Chouard pour ne pas déroger à ses propres convictions ne pouvait pas répondre oui ou non à une question inepte, probablement parce qu'il ne s'était jamais imaginé antisémite et ne s'était comme moi sans doute jamais posé la question des camps dont l'existence allait tellement de soi qu'il ne se serait senti le droit d'en parler, contrairement à moi, que s'il avait pu se référer à quelque livre qu'il aurait consulté pour étayer ses convictions à ce sujet, s'il s'était senti le besoin de le faire, au lieu de laisser la question dans le vague d'une conscience collective dont il semble désormais que l'on doive avoir une connaissance détaillée. Aïe, le détail!
Quoi qu'il en soit, les camps d'extermination... suivant lesquels, mieux vaut y croire; mais les camps de la pauvreté et de la maladie, les camps de la mort lente administrés par l'indifférence meurtrière de bureaucrates qui excellent à la décrépitude intellectuelle, gérés avec avidité par un chapelet de corporations et toutes les églises de la corruption sans borne d'institutions d'élite, ces camps-là cela ne fait pas le moindre doute, ils n'existent pas et il est même conseillé, si des cas isolés déclaraient vouloir s'en évader, de les isoler pour éviter la propagation de ferments suspects.