Apologie du ressentiment et des humeurs malignes
Donc merde! aux preux chevaliers qui ont tout pigé de ce qu'il faut savoir pour faire du lard sans se fouler, à l'abri des guérites, à la gloire des gorets.
Vive la rancune et l'animosité en remplacement de la haine plus gourmande en énergie, plus difficile
à manier sans tomber sous le coup de la loi, celle-là même souvent qui est à l'origine précisément
de cette regrettable désaffection du bon sens adorable des petites marionnettes qui font, font, font
et jamais ne s'en vont et jusqu'à la Saint Glinglin nous remettront ça s'il faut en croire ce qui
est éructé quand on les entend s'écouter parler.
Et le blanc-seing allait de soi, aux dires des éminences grises qui débordent de diagnostic et
d'analyse comme d'autres que je connais de beaucoup trop près pour m'en bien porter.
Rancœurs! Encore et toujours le sempiternel défi, lourdement relevé, au bon sens qui est celui que
vous savez et dont j'ignore tout car je préfère oublier tout ce qui se ressasse de par les comices et
les commissions qui nous mènent où ça les arrange de nous mettre tant que ne sont pas tout à fait
taries les saintes libations qui enivrent les cochons en leur bauge, autour de laquelle trépignent
les moutons; l'harmonie française en sa sublime apogée.
Mort aux Pauvres!
"Gâcher la vie des gens, telle est ma mission en ce monde", allait se répétant tel président dont je ne dois pas être le seul à connaître jusque dans le menu détail l'infime identité. "On doit ôter le goût du pain aux pauvres attroupés sans ordre, car il faut bien que les gueux jeûnent pour que les 'jeuns' et les véreux s'en mettent des ventrées. Bénéficiant, ainsi en a décidé la destinée, de tous les atouts dont la jugeote du vulgaire est privée, c'est sans la moindre peine que je décide de mon plein gré ce qui doit échoir au bas-peuple et ce que je sais mériter en vertu de mon comprenoir illimité."
De mon côté, en aparté je me disais que je l'aimais bien au fond ce brillant représentant de l'excellence nationale parce que s'il en va ainsi des résultats de la sélection acharnée si prisée de l'Éducation Française, tous les espoirs sont pour de bon permis.
L'hybride F1 élu de tous les suffrages, moins quelques uns, présente effectivement toutes les mutations garantes d'une intelligence optimale de l'art de la frime défrisante, ce qu'illustent les jeux des chiens couchants gouvernant un pays toujours anxieux de confier son destin aux plus miteux de ses ressortissants.
D'où l'espérance, n'est-ce pas! que plus ça dure et moins ça durera car qui veut nous édifier sur les vertus de la vase pour asseoir sa longévité finira par apprendre pour notre joie que le mortel qui glisse racine ne prend pas.