M. le pneumopathe

Subura News
Qui dira jamais...

... les prouesses de la pneumologie de longue haleine pratiquée par le pneumocrate local qui ne hait pas ses patients car ceux-ci sécurisent ses investissements, mais comme tout connard qui se respecte se tamponne le coquillard du nombre de faire-parts qu'il sème à tous les vents de ses ordonnances.

01 - Chronique des temps thérapeutiques
Visite dans les oubliettes de l'art médical

Hier j'avais rendez-vous chez un membre éminent de la mafia locale du poumon, Chapitre Catalan et, aujourd'hui, audacieusement, décidai de lui faire part de ce que je pense de sa protection.

Je me sentais presque soulagé hier en sortant de votre cabinet, après la spirométrie que je venais de faire et en raison de la stabilité de ma BPCO, mesurée par vos soins. Hélas! une fois que j'ai eu fini d'être brancardisé, véhiculé, catapulté d'opératrice en secrétaire pour accéder au saint des saints, berceau de toute lumière, et que j'ai pu évaluer dans la quiétude la réalité de ce que j'avais gagné à un tel dérangement, mon soulagement s'est évaporé et j'aurais bien aimé être rassuré un peu plus avant.
Pouvez-vous me confirmer que j'ai mal compris quand vous avez dit que vous jugiez identiques les résultats obtenus en 2017 en montagne à l'air libre, et ceux de votre centre, 1200m plus bas, mesurés avec l'appoint de 3 litres/minute d'O2 médical? ce dont la logique ne me paraît pas aller de soi, car j'ai le plus grand mal à déchiffrer, d'une pléthysmographie l'autre, jusqu'à quel point vos données corrigées le seraient ou ne le sont pas, ce qui fait que je ne vois pas comment elles pourraient me réconforter plus que l'espace d'un instant et n'être pas le prélude habituel d'une retraite stratégique sur la certitude une fois de plus renforcée que ma souffrance n'est pas au nombre des critères qui comptent dans les décisions thérapeutiques de la profession pénétrée entre toutes de la rigueur soi-disant scientifique de sa religion objectiviste.

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Profession choisie qui depuis le premier jour m'a condamné à une lente agonie, pris dans les rêts toujours se reserrant des bonnes intentions mortifères d'une déontologie au-dessus de tout soupçon: entre pairs la confiance va de soi, ce qui n'est pas le cas; ce qui n'est pas mon cas, mes gros souliers ayant la manie déplorable de se savoir plus intelligents que tous les minables qui se prétendent plus savants que moi et m'imposent sans se lasser leur monopole féodal.

Je n'ai récolté d'autre réponse aux questions préparées qu'une fin de non recevoir sommaire à mes hypothèses déjantées; rien concernant tout le reste, si ce n'est l'assurance renouvelée qu'il n'y avait dans votre bureau, pendant la consultation, qu'un seul cerveau capable d'appréhender la réalité et ce n'était pas le mien. Cependant que cet autre encéphale omniscient me conseillait de dire amen à la came qui devait m'être fourguée en lieu et place de celle que je demandais pour satisfaire les protocoles destinés à faire de moi le grabataire dont toute une industrie désire l'alibi pour continuer de torturer sa part de marché sans souci.
Cortex dépourvu d'oreilles refusant d'entendre que je ne marche pas parce que j'estime plus vital pour ma survie de consacrer le peu d'énergie qu'il me reste, à force d'être si bien soigné depuis deux lustres, et des, par de si fins thérapeutes, à des exercices plus ciblés en fonction du terrain, moi-même! que je connais mieux que tel sourd sans oreilles battant pavillon délavé.
Surdité qui vous économise d'entendre les hurlements que je réprime à la pensée de me voir infliger une fois de plus les séances d'abrutissement collectif que vous appelez 'rééducation respiratoire', si l'établissement que vous cautionnez respecte les mêmes protocoles inspirés que La Solane, Le Soleil Cerdan, Les Escaldes et autres hauts lieux de la pneumologie Alal dans ce département, sous la très haute autorité de l'hôpital St-Jean de Perpignan.
J'oubliais de préciser que 'alal' ne se réfère en rien à la gastronomie musulmane, mais n'est que l'abréviation de 'à la louche', expression décrivant à merveille la manière délicate qu'à l'industrie médicale de traiter ses patients obligés, culs-de-jatte en sursis, cobayes à jamais de la seule vraie médecine expérimentale que reconnaisse ce pays de merde, celle de Mengele.

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Il paraît donc que je fais fausse route en espérant à tort des retombées positives déraisonnablement espérées de méthodes fantaisistes. Et vous êtes dans le vrai en violant les articles 3, 4, 5, 7, 10, 11, et 12, de la Charte Européenne des Droits des Patients, publiée par le ministère de la Santé et j'aurais été surpris que ce ne fût pas le cas: comment, de loin ou de près, pourriez-vous vous sentir concerné? il est clair que mes douleurs ne vous font pas souffrir, pas plus que mes angoisses ne vous empêchent de dormir.
Comme ne semble pas vous causer la moindre insomnie le bienheureux oubli des principes élevés déclinés, ô conscience tranquille! par la charte européenne d'éthique médicale dont je ne suis pas le seul à reconnaître être mal placé pour en comprendre la portée immense dans l'allègement des souffrances... que cause au caducée l'ingratitude de ces salauds de malades.

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Je pousserai l'ineptie jusqu'à énumérer les principes concernés, en commençant par le premier, en poursuivant avec le second, vous faisant grâce du troisième, tout en insistant sur le quatrième car son énoncé n'a pas l'air de tenir compte de l'importance des multiples tentacules de la pieuvre médicale comme 'éléments déterminants' de la santé du patient de longue durée. Négativement.
Poursuivant avec le principe numéro cinq, non pour le viol structurel du secret médical tenant aux flopées de secrétaires ayant accès à mon dossier, mais pour préciser que le résumé clinique que vous avez photocopié (tout comme le présent courrier) est soumis à droit d'auteur et que ses données ne peuvent être utilisées, anonymisées ou pas, que dans le cas de recherches dont le résultat tombe automatiquement dans le domaine public. Sous réserve de modifications ultérieure des termes du contrat valorisant la marchandise, moi, au détriment mérité des profiteurs de mes épreuves, vous.
Enjambant lestement les principes 6, 7 et 8 qui mériteraient plus d'un aparté j'en arrive au principe neuvième à propos duquel je me demande quelle conception de l'intégrité de la personne peut bien avoir une corporation qui ne prêche que mutilation, empoisonnement, irradiation et le mépris pour relever la sauce! Qui sera épaissie aux articles suivants où le fou-rire me prend... Non aux actes de torture et autres traitements cruels, oui à la plus grande transparence et le droit aux soins du patient garanti par on ne sait qui, en congé à longueur temps.
Mais comme ce droit est garanti, quoi qu'il en soit de ses mornes avatars dans la triste réalité, cela rend applicable le principe 13 et puisque vous participez à un refus organisé par votre secte de me soigner comme vous en avez fait serment... mais je dois me tromper, les trous de mémoire, à mon âge, c'est courant, puisque au 14 il se dit le contraire si cela convient mieux à votre morale pointilleuse ou à votre art de l'esquive stylisée... refus de soins ça se saurait! Par pneumologues et cardiologues ligués contre le contrevenant assimilant leur verdict à la vente forcée de la camelote qui convient aux gens bien élevés.
Grâce à l'article 15 finalement, 'conscience, dignité et indépendance' se liguant pour me réexpédier à l'article premier que j'avais quasiment passé sous silence, je puis enfin mesurer à quel point le médecin fait appel 'à toutes les ressources des sciences médicales'(principe 7), pour défendre 'la santé physique et mentale de l'homme', mais pas la mienne et 'soulage la souffrance dans le respect de la vie et de la dignité de la personne humaine sans aucune discrimination, de quelque nature qu'elle soit...'; mais pas moi.

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Je cesse de citer, tant rigoler m'a donné une crampe d'estomac. À moins que ce ne soit l'angine de poitrine, celle qui n'existe pas et peut être ignorée. Comme peuvent être ignorés ad vitam et sine les Chartes et Traités garantissant rien de rien au patient-citoyen traité comme bétail par des professionnels soucieux de la sainte santé de leur portefeuille de valeurs éthérées promises au farniente des paradis virtuels où se monnaye ma santé.
Il m'est passé par la tête que c'est au tribunal de commerce que je devrais vous assigner, pour refus de vente caractérisé, discriminatoire à souhait et bien fait pour faire frétiller des nuées d'avocats, de juges et de greffiers rêvant d'étendre leur domaine réservé... un jour peut-être, mais sans moi, qui alimente déjà des troupeaux de sangsues expertes en sévices diversifiés.
En retour vous pourriez me poursuivre pour avoir menti dans mon résumé clinique. Ce n'est pas cinq pneumonies que je combats depuis huit ans, c'est l'infection unique qui me fut prescrite par une de vos consœurs, Mme B, avec l'érythromycine en traitement de fond pour combattre la désaffection du public pour les diarrhées chroniques tout en lubrifiant le fonds de roulement de l'industrie pharmaceutique qui en a tant besoin; et je ne dirai rien de tout ce que je préfère omettre, mes conflits d'intérêt, en tant que malade au long cours soumis à l'arbitraire médical d'une clique de sadiques, étant trop nombreux pour être ici détaillés.

Ne désirant pas céder aux tentations de la loi du talion en traumatisant votre calendrier il me semble respecter les meilleures manières en annulant mes divers rendez-vous avec un mois et demi d'avance, après avoir attendu trois mois une consultation bâclée avec un spécialiste des chaises rembourrées.
Et je ne manquerai pas m'étonner auprès de qui de droit que vous ayez licence d'exercer en physiologie appliquée... à l'existence des gens que vous préférez torturer de votre ignoble science. Et coetera, et coetera.