Dernières périphrases ne prenant pas de gants pour étoffer leurs paragraphes d'imprécations d'une franche sincérité:
"Hé, toubib!" - "Contresens et barbarisme" - "Not about Ukraine" - "Histoire de lunettes" - "M... à Marianne"

Rien à Vendre

Subura News
Manifeste Indigeste

Regrettable logorrhée, innombrables exagérations, pléonasmes sans compter, abus d'allitération, vulgarité à la volée et inadmissibles locutions, malgré que j'en aie et quoiqu'il m'en coûte pour le plaisir d'user des tournures désuètes qui ne m'ont pas déserté. Crécelles, rengaines, fausses nouvelles et vraies antiennes fredonnant des refrains éculés, sans omettre divers crachotis de circonstance encensant l'inénarrable ennui resplendissant au firmament de la joie française, fille chérie de l'union harmonieuse du trottoir et du pavé, rue du faubourg des profiteurs exquis et alumni.

Le croiriez-vous? Plus ça va et moins normal je trouve d'être en permanence à la merci d'opportunistes dépravés se sachant tout permis dans ce pays pourri.
C'est bien pourquoi, n'est-ce pas! ici en sourdine il se conspire honteusement contre la pensée d'élite qui caractérise si bien les piliers immuables de la seule civilisation qui vaille, celle qui équivaut le bétail et la piétaille.
Ainsi se ficelle au loin une petite opinion périphérique fleurant fort la populace interlope des voisinages peu huppés: anthropologie de la purulence politique française sous le règne répugnant de l'arrogance et des œillères. Autrement dit, la France au temps du choléra, de la peste et de la vérole, en attendant que revienne l'hystérie corona pour pimenter les choses.

~ Octobre ~
Parti-pris

Nous sommes en démocratie, n'est-ce pas? je dirais même mieux, nous sommes Une Démocratie, 'nous' en tant qu'entité nationale qui se définit par ce je ne sais quoi dont on dit tant de bien mais dont j'aimerais savoir plus précisément ce que doit faire le citoyen lambda pour tirer partie de tant d'avantages avantageusement brandis par la communication qu'il subventionne et subit pour des bénéfices si subtils qu'il n'en tâte jamais que l'évanescence... qui me permet à peu près de croire ce que plus ou moins je pense, tant que je n'en parle pas, ou peu s'en faut au jour d'aujourd'hui où la liberté comme jamais luit et reluit au soleil de l'état d'urgence permanent qui nous prépare à la loi martiale que nous mijotent tant de mignons intervenants dont je pense le plus grand bien comme il se doit, pour mon propre bien.

Ce qui fait que démocratie ou pas, liberté chérie et cœtera, si je ne dis souvent pas comme il faudrait que je pense pis que pendre de tout ce qui fait l'orgueil des pantins qui prétendent me représenter, c'est que mes pensées secrètes préfèrent ne pas se galvauder, quitte à dresser de mon opinion, au désespoir des sondages du même nom, moins un portrait qu'une ébauche où la vulgarité du trait dispute au flou de la description le pompon de la trivialité qui sourd de toute chose.

Notre république y serait-elle pour quoi que ce soit?
Que nenni! répond Marianne que j'entends religieusement et écoute en sourdine, baissant le volume proportionnellement à ce que j'ai appris d'elle au fil du temps. Et ce que je sais de cette trainée, qui sévit sur mon existence depuis si longtemps, est si peu flatteur qu'à force de ne pas m'en vanter j'ai bien peur que ma discrétion se soit tant éventée qu'elle se confond désormais avec l'abstraite transparence que nul ne touche ni ne voit, mais qui révèle ce qu'elle n'aveugle pas.

~ Septembre ~
Régurgitations

La démocrassie française est une valeur sûre pour tous les crasseux de France qui sont légion à faire assaut de platitudes et d'inintelligence, narrativement parlant, à déployer dans la course à la béatification républicaine les trente six stratagèmes pour se remplir les poches à la mode des pharaons, revue et corrigée à la manière franque des 'latter days', mâtinée de NSA et d'insipidité, pour perdre la guerre de la modernité et du tiroir-caisse indissolublement liés dans les aspirations des zélites zéduquées par MM.Jules Ferry, Adolphe Thiers et le CAC 40, dressées à se coucher dès que les appelle le devoir de mettre de côté les désirs déraisonnables, comme les roses l'espace d'un instant d'un siècle l'autre, car de Degaullie en Macronia c'est toujours la raison qui l'emporte du dernier à accuser les autres, toujours le moment de se rendre aux réalités, tristes comme il se doit, qui sont que Paris-sur-Potomac n'étant pas Washington-sur-Seine les aspirations sublimes allaient devoir attendre jusqu'à la fin des temps pour se voir adoubées d'un semblant de matérialité, car l'infini s'évanouit à mesure qu'on l'approche et il n'est jamais trop tôt pour remettre à plus tard l'essentiel qui ne presse pas tandis que ce qui pressure n'attend pas, cependant que certains retards font l'objet de pénalités et d'autres pas, que l'on peut à loisir sine die reporter et n'en pâtir jamais car c'est le propre de la saleté de toujours sortir immaculée d'un bain de crasse.

~ Août ~
Rectification de légendes urbaines propagées par des citadins tracassés de métropole et du ciboulot.

Ma culture ancestrale, quoiqu'en disent certains et quelques autres qui ont pourtant le même passeport que le mien depuis quelque temps plus ou moins, n'est pas foncièrement judéo-chrétienne mais surtout gréco-latine, mâtinée d'accents ibéro-carthaginois, à fortes connotations germano-slaves, baignant dans des réminiscences de nomadisme et d'invasions barbares dont certains... ô druides, sorcières! sont arrivés bien avant le curé et ses cantiques; ce qui fait que les cathos, ces tards venus dans la périphérie que je connais, feraient tout aussi bien de ne pas se croire seuls aux racines de ma mémoire car, tout atavisme païen à sympathies animistes et idéologie populiste est naturellement prédisposé à jeter le messie de ces messieurs et de ces mesdames avec l'eau du bain mystico-mielleux dans lequel au nom de leur foi ils se prélassent à longueur de chapelets et de libations psalmodiées par les lois du marché entendues en confession en direct des encycliques et des autodafés.

Envoyé céleste dont les Hébreux (Israélites, Juifs, Sémites au choix, j'espère n'oublier personne et ne pas indisposer qui que ce soit en avouant mon ignorance de toutes ces appellations que les siècles jamais n'édulcorent et mon indifférence prononcée pour ces cartographies de l'âme qu'aucune exaction ne déboussole jamais) ne s'entichèrent pas non plus, plus que ça, à part récemment quelque renégat de la Torah, ou je ne sais quoi dont j'ignore tout, qui battait la campagne des présidentielles de c'était quand? donnant dans un catholicisme à tout va prétendant monopoliser mes racines afin de me fourguer sans doute un nouveau concordat pour que bigottes et bigots jusqu'à la nausée nous entretiennent de leur droit à nous bassiner pour l'éternité de conceptions élevées dont l'excellence saute aux yeux de Tante Jeanne dont les œuvres sont bénies par sa sainteté le Pape et ses sous-papes, dont la tradition d'éminence n'est plus à vanter.

~ Juillet ~

Ce pays, rapporte-t-on, se faisait gouverner par des bouses et la rumeur en avait déduit que cela en disait long sur la viscosité moyenne de qui se laisse diriger par de puantes échappées... Pour commencer la journée d'un pas plus léger mieux vaut toutefois considérer que sur le chemin qui mène au sommeil quotidien se rencontre une ribambelle de bonnes raisons de ne pas céder à la morosité, le regard fixé sur l'horizon splendide qui nous mettra sûrement à l'abri des coups du sort, mais peut-être pas de ceux de l'état imputrescible légué à la plèbe par de chers aînés imbus de tradition hyéroglyphique, entre autres viscosités pérennes d'une densité exponentielle faisant que du matin au soir toute lumière ne nous éclaire qu'en rase-mottes, cet éclairage savamment pensé, the so-called french way, réussissant en outre ce tour de force luminique de gommer tout relief de la surface des choses, miroir ne reflètant plus que les senteurs putrides qu'il exhale avec une délicate netteté.
Pour démarrer ce jour, repris-je... pétri de l'allégresse d'exister dans ce monde trépidant où veillent les majestés visqueuses qui s'y entendent à battre du fouet pour que lève la joie de vivre au pays qui se laisse dominer par la hantise de rester en deça de la connerie requise... sacrebleu, mais non! Ce n'est pas la prose qui convient à l'éclat du soleil levant qu'illumine la mine grise du chef de bureau bilieux et la poisse que sécrètent les marécages sentencieux, à moins que... cela soit la seule possible!
Il fut dit et répété qu'il n'en sera donc jamais fini de tout faire pour atteindre les sommets du sordide qui sans cesse se dérobent sous les semelles agiles des malins et des malignes des marais; et le peuple sempiternellement pliait l'échine pour que jamais ne se froncent les sourcils du mielleux, de peur que les classes minables ne nous fassent un caca nerveux... retour aux prémisses misérables inaugurant un jour glorieux.

~ Juin ~

Il paraîtrait donc qu'une loi passa, en force même disent certains: encore une nouveauté au pays des paradigmes qui se fourguent à treize la douzaine et des coups en douce qui se terminent brutalement. Quelque Conseil la valida, ayant statué que les conseilleurs ne devront pas payer, autre surprise d'une immense intensité, le suspense fut insupportable! et ne pouvaient douter du résultat des courses que les hâbleurs rémunérés pour s'étonner de l'éternel train-train, à l'infini ne pas s'interroger sur ce qui fait que c'est toujours ainsi que cela finit.
Sans coup férir mais sans lésiner sur la baston la loi retraite fut décrétée et les grands stratèges qui, d'une décennie l'autre, continuent de prêcher la Grève Générale comme la tactique à tout faire, aux résultats garantis si seulement les travailleurs voulaient bien se donner la peine d'écouter les galéjades éculées, pardon! ma plume a fourché et le clavier s'en est mêlé, je voulais dire, soyez-en sûr, 'les mirobolantes perspectives' qui miroitent, qui miroitent...

Or c'est une chance pour les prometteurs ayant promis toujours plus de poudre aux yeux et d'envôutants fumets, toujours les mêmes tactiques et la sempiternelle théorie du fait accompli qui tout seul s'entérine car rien n'existe en ces parages que pour se vendre à vil prix! une bénédiction pour eux, disais-je dis donc, que la France ne soit pas le Japon, car s'ils étaient nippons, pour sauver la face, seppuku ils devraient se faire et nous ficher la paix avec leurs recettes d'un autre âge, les mille et une méthodes certifiées aboutissant au flop! qui réjouit d'avance les leaders inspirés de la résistance populaire assurée d'échouer à tous les coups, mais que l'on aime rabâcher au citoyen charmé par une telle faconde mise au service de lui bourrer le mou.

Chercher à comprendre, ici, n'effleure personne et surtout pas moi car, comme les copains, je sais tout d'avance et claironne à la cantonade la vérité infuse qui suinte des horizons bornés de cette nation entichée de platitude. À pic cela tombe que l'accent plat du moment, le macron en titre désigné par un électorat résigné à toutes les déconfitures, nous arrive des mornes plaines des Hauts de France pour se répandre à Paname dans le marais qui exsude les hymnes lancinants qui rythment sans répit l'asservissement qui nous est promis au nom des grands principes auxquels on fait dire ce que journaliste aime répéter et la force publique faire respecter suivant les modalités convenues, autrement dit ce qui passe aux uns et aux autres par la tête ou par les poches... cependant que toujours les mêmes représentants vont légiférant, décrétant, statuant afin de tracer entre gens choisis pour leur amour de la clarté les contours exquis qui sont prescrits à la citoyenneté par les cognes et leurs maîtres, les fines mouches à la main leste.

Mais qu'a-t-il donc voulu dire? se demandait-il, interloqué à tant de venin visant la crème du fretin!
Lire la suite